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Ducasse d’Ath : du pain et des jeux…

14 octobre 2014 : un enjeu aussi pour les navetteurs ?

    Ce 14 octobre, des élections provinciales auront lieu en Wallonie, en Flandre mais pas à Bruxelles. Oui, encore un aberration de notre système…
    L’enjeu est cependant important. Le maintien des provinces n’a plus beaucoup de sens. Ce qu’il faut pour l’avenir de la francophonie, c’est programmer leur disparition en les remplaçant par deux régions au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Bruxelles gardera toujours un statut différent de la Wallonie, et ce par respect pour sa minorité néerlandophone, mais faire croire qu’une Wallonie seule est viable est un leurre…
    C’est pour cette raison que j’adresse ce billet aux navetteurs dont je fais partie. Nous n’avons, pour la majorité d’entre nous, pas eu le choix de ce statut. Mais remercions Bruxelles de nous avoir donné la possibilité de travailler. Or qu’en est-il pour notre avenir ? Les partis traditionnels ne se mobilisent pas pour nous alors que nos revenus sont taxés en Wallonie et donnent la possibilité à cette région de développer des politiques en faveur du public. Il est pourtant aisé de justifier pourquoi nous ne sommes-nous bien défendus ? Il suffit de regarder l’état du réseau ferroviaire en la matière en le comparant avec ce qui a été réalisé de l’autre côté de la frontière linguistique.
    Prenons l’exemple de la liaison Mouscron-Bruxelles. Depuis l’électrification de la ligne, grâce à Guy Spitaels, plus rien n’a été entrepris sur le tronçon jusqu’à Hal. Combien de fois ne sommes-nous pas en retard pour raison de panne de signalisation ? Il serait enfin temps de penser à faire disparaître les nombreux passages à niveau et de rehausser les quais pour faciliter l’accès aux voitures pour les personnes fragilisées en raison de leur âge ou de leur handicap. Pour ce dernier point j’ai interpellé, voilà 17 ans, le député-bourgmestre d’Ath pour le conscientiser qu’exiger un accès aux transports publics pour tout le monde était bien une démarche sociale. À ce jour rien n’a été fait…
    Sur la liaison Hal-Bruxelles, en territoire flamand, le navetteur peux constater deux choses qui devraient l’interpeller :
1) La vitesse devient plus importante ;
2) L’ensemble des points d’arrêts ont été modernisés : les quais sont à bonne hauteur et sont en pavés.
    Et pour les navetteurs en voiture ?
    Ce n’est pas mieux ! La fameuse autoroute A-8 que nos politiciens locaux désignent par « Tournai-Bruxelles » est en réalité « Tournai-Hal ». À l’entrée d’Hal, la voie à quatre bandes est interrompue par une série de feux de signalisation avant l’arrivée sur le périphérique de Bruxelles. Pourtant des négociations entre Rudy Demotte et les autorités flamandes ont bien eu lieu avant la scission de l’arrondissement du canton électoral de B.H.V. Notre Ministre-président a eu comme réponse qu’il était envisageable de faire sauter ces feux, mais que les travaux devaient être à charge de la Région wallonne ! Un homme politique digne de cette fonction aurait dû réagir au moment de cette scission en attirant l’attention des négociateurs francophones que déjà sous B.H.V. les Flamands affichaient ouvertement leur intention d’isoler Bruxelles de la Wallonie ! Il a préféré garder le silence durant toute cette « négociation », sans doute pour faire plaisir à son président en lui donnant l’opportunité de finir sa carrière en qualité de Premier ministre…
    On ne fait pas de la politique sans avoir comme but celui de servir la collectivité. D’autres exemples existent. Je me limiterais encore à la Province de Liège. Deux grands ténors de cette région, Laurette Onkelinnck et Didier Reynders, ont décidé de quitter leur belle principauté pour s’installer à Bruxelles. Regardez dans quel état ils ont laissé leur province ! Ils n’ont jamais eu de projet à moyen terme : celui de reconvertir cette industrie sidérurgique qu’on ne voit plus que dans des pays en voie de développement. Ces mêmes politiciens qui sont en train de détricoter la Fédération Wallonie-Bruxelles ont finalement choisi de déménager vers la capitale et laisser leurs électeurs d’origine abandonnés à leur sort : celui d’appartenir à un futur désert économique !
    Les partis traditionnels wallons, Écolo compris, font croire que le communautaire n’est pas prioritaire. C’est faux ! L’actualité nous montre quotidiennement que tout est communautaire dans ce pays ! Le P.S. wallon n’a de socialiste que l’étiquette. Il ne navigue plus pour la collectivité, ce que ne cesse de dénoncer la N.-V.A. L’arrivée d’Élio Di Rupo aux fonctions de Premier ministre le démontre tous les jours et sert de catalyseur au mouvement flamingant.
    Depuis que le M.R. a trahi sa parole envers les F.D.F., ces dernier reviennent seuls et dans le paysage politique wallon avec une démarche pluraliste, mais avec le but de défendre dignement les francophones en se battant pour conserver la solidarité entre Bruxelles et la Wallonie au sein de la Fédération.
    En qualité de navetteur, je n’ai plus le choix : si à moyen terme je ne désire pas aller grossir les rangs des chômeurs, il faut que je vote F.D.F…

samedi 6 octobre 2012 - Posted by | flamingantisme, Politique belge, Politique communale, Politique nationale, Politique wallonne | , , ,

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